Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
C'était en février 2011, un mois avant la tragédie de Fukushima au Japon. A ce moment, les autorités espagnoles s'apprêtent à agrandir la centrale nucléaire de Cofrentes, à Valence. Or, Greepeace estime alors que c'est une folie, non seulement cette vieille centrale ne doit pas voir son volume augmenter, disent les écologistes, mais elle doit fermer ses portes, ni plus ni moins.
Alors, 16 militants pénètrent alors dans son enceinte, se heurtent à des salariés et des gardes de sécurité mais parviennent à accrocher ce slogan sur une tour de réfrigération : « riesgo nuclear, risque nucléaire ». Pour Madrid, c'est une action grave, « une centrale nucléaire est un sanctuaire ».
L'organisation Greenpeace l'entend d'une autre oreille : il s'agissait d'une action pacifique pour dénoncer un péril. « Je me sens la conscience tranquille, a déclaré un des 16 accusés avant le procès. Que l'on me condamne à 3, 5 ou 10 ans de prison, j'ai fait mon devoir de citoyen ». Les autres militants partagent le même discours.