A ce stade, la France se retrouve donc avec deux navires de 21 000 tonnes sur les bras. Certes le Sébastopol n'est pas encore terminé, mais il a été mis à flot et a maintenant pris la place du Vladivostok dans le bassin des chantiers de Saint-Nazaire. En principe, le Vladivostok aurait déjà dû quitter la France depuis quelques jours, mais pour l'heure, Paris refuse de le livrer.
François Hollande explique que tant que le cessez-le-feu en Ukraine ne sera pas entièrement respecté, le bateau ne sera pas livré à la Russie. Réponse de Moscou, le 14 novembre dernier : la France a jusqu'à la fin du mois pour livrer le premier Mistral, sans quoi la Russie exigera des pénalités. Depuis quelques jours, une certaine nervosité semble d'ailleurs s'être emparée des chantiers.
D'après des informations de presse, les marins russes, dont la formation est désormais terminée, ont été priés de ne pas s'approcher du navire sur lequel ils ont été formés. Enfin, le navire-école avec lequel il sont venus en France, le Smolny, est toujours amarré à Saint-Nazaire. A l'origine, le calendrier de l'industriel prévoyait une livraison du premier Mistral début novembre, après la formation de deux équipages russes, alors que la livraison du second Mistral russe était prévue pour 2015.