Avec notre bureau de Bruxelles,
Federica Mogherini n’est ministre des Affaires étrangères de l’Italie que depuis février, mais elle a de nouveau montré lundi soir, devant les députés européens, sa maîtrise des questions internationales. De nouveau, en effet, car au titre de la présidence tournante de l’UE exercée par l’Italie depuis juillet, elle a déjà eu l’occasion d’être entendue par les députés de la commission des Affaires étrangères.
Elle avait d’ailleurs déjà réussi à les convaincre de ses compétences malgré le manque d’expérience qui lui était reproché et elle semble avoir encore excellé dans l’exercice lors de cette audition parlementaire.
Federica Mogherini avait déjà réussi à rassurer les parlementaires d’Europe orientale qui, avant l’été, la jugeaient trop favorable au Kremlin. La Russie n’est plus un partenaire stratégique pour l’UE, avait-elle par exemple affirmé, précisant lors de cette audition qu’il fallait trouver un équilibre entre fermeté et diplomatie.
Favorable à la définition d’une vision européenne commune qui permettrait de prévenir les crises au lieu de se contenter de réagir, elle semble s’être rallié l’ensemble des députés européens. Elle s’est même payé le luxe de faire rire l’hémicycle et de terminer son audition sous les applaudissements.