Une nouvelle crise de la zone euro serait une «catastrophe» selon Merkel

Les propos de Michel Sapin, ministre français des Finances, qui a prévenu que Paris ne tiendra pas ses promesses de ramener le déficit public à 3% en 2015, ont été fraîchement accueillis par le partenaire allemand, selon lequel la fermeté reste la seule ligne à suivre.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

« Faire marcher la planche à billets et accumuler les dettes, ça n’est pas la solution pour améliorer sa compétitivité ». Le patron de la fédération des exportateurs allemands a été plus que direct en recevant Angela Merkel. Evoquant la France comme d’autres pays jugés en retard en matière d’assainissement des finances publiques, Anton Börner a demandé à la chancelière de rester ferme à l’égard des pays de la zone euro en crise.

Angela Merkel, plus diplomatique, n’a cité aucun partenaire, mais a répliqué que les engagements pris en Europe devaient être tenus et les réformes nécessaires mises en œuvre. Une nouvelle crise de la zone euro serait actuellement « une catastrophe », a précisé la chancelière qui a réitéré son discours habituel : des finances publiques solides et assainies constituent le fondement d’une croissance saine. Berlin aura en 2015 un budget à l’équilibre même si les prévisions de croissance ont été revues à la baisse.

Interrogé à la mi-journée sur les prévisions budgétaires françaises pour l’an prochain, le porte-parole d’Angela Merkel avait préféré ne pas s’exprimer sur le fond. Comme la chancelière la semaine dernière recevant son homologue Manuel Valls, Steffen Seibert a souligné qu’il revenait à la Commission européenne d’examiner et de porter un jugement sur le budget français.

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