Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Selon les termes de l’accord conclu en octobre 2013 avec le consortium franco-chinois pour la centrale d’Hinkley Point, le gouvernement britannique se propose de garantir un prix du mégawatt autour de 90 livres sterling. Ceci représente environ deux fois le prix actuel du marché.
La Commission européenne devait donc examiner si ce projet était compatible avec les règles en vigueur dans l’Union pour les aides d’État. Les services chargés de la concurrence avaient d’ailleurs soulevé bien d’autres questions au sujet de ce projet d’un nouveau réacteur nucléaire à eau pressurisée (EPR). En tout, 68 pages de questions avaient été envoyées au gouvernement britannique en décembre.
Les opposants au projet de construction étaient persuadés que le consortium et le gouvernement ne parviendraient pas à apaiser les inquiétudes de la Commission au sujet d’une éventuelle distorsion de la concurrence que ferait courir la garantie des prix.
Il semble cependant désormais qu’à la fin de la semaine dernière, les experts auraient rendu un rapport favorable à la construction de la centrale d’Hinkley Point. Le Commissaire à la concurrence, Joaquin Almunia, devrait donc selon ces informations donner son feu vert avant la fin de son mandat, le 31 octobre prochain.