Avec notre bureau à Bruxelles,
Persécutions des minorités religieuses, décapitations - notamment de trois otages occidentaux -, viols, crucifixions... Les parlementaires européens dénoncent les « exactions dignes du Moyen-Age », précise l’un d’eux. Les eurodéputés s’inquiètent aussi de l’aggravation de la situation humanitaire.
Nombreux sont ceux qui saluent aussi la mise en place de la coalition internationale pour lutter contre l’organisation de l’Etat islamique, une action qui va prendre du temps, rajoutent certains. L’eurodéputé français Arnaud Danjean, spécialiste des questions de défense, émet tout de même quelques réserves : « Cette coalition inclut des gens qui ont beaucoup d’arrières pensées et beaucoup d’ambiguïté stratégique dans la région. Je pense à la Turquie, je pense à certains Etat du Golfe et cette coalition n’inclut pas un acteur clé qui est l’Iran. La deuxième chose, c’est que ça va aimanter des groupes qui jusqu’à présent sont divisés, dont la division d’une certaine façon, cyniquement, pouvait nous profiter et qui aujourd’hui vont se rallier sous la même bannière en Syrie, en Irak et même au-delà pour combattre cette coalition. »
Le Parlement insiste aussi sur la nécessité de couper les sources d’approvisionnement des jihadistes, en particulier le pétrole qui rapporterait à l’organisation quelque deux millions de dollars par jour, selon un eurodéputé britannique.