Le « oui » et le « non » sont effectivement au coude-à-coude et cette visite de David Cameron en Ecosse est non seulement la dernière avant le scrutin de jeudi mais aussi celle de la dernière chance. Le « oui » a fait une spectaculaire ascension dans les sondages ces dernières semaines et il ne reste que trois jours pour inverser la tendance.
Le Premier ministre britannique veut à tout prix éviter la dislocation du Royaume-Uni. Il s'est livré dans le port écossais d'Aberdeen à un ultime plaidoyer rappelant qu’il ne s’agit pas d’un vote protestataire contre les conservateurs ou la politique d’austérité budgétaire mais d’un vote historique. Ses arguments sont connus : « Il n'y aura pas de retour en arrière ». Il veut convaincre les Ecossais qu’en votant « non », ils auront l'avantage d'appartenir à une entité bien plus influente tout en bénéficiant d’une autonomie accrue.
Le Premier ministre écossais en campagne aussi
Alex Salmond, le Premier ministre écossais est lui aussi en campagne. Il s'est affiché à l'aéroport d'Edimbourg, avec des femmes et des hommes d’affaires partisans de l'indépendance. Pour faire face aux nouveaux enjeux monétaires et économiques, il évoque « l’énorme » potentiel de l’Ecosse. Il se dit convaincu que l’indépendance créera des emplois et bénéficiera à l’économie écossaise. Il dit enfin que les électeurs ne doivent pas rater cette opportunité qui ne se reproduira qu’une fois dans leur vie.