Un sommet de l’Otan au programme chargé

À partir de ce jeudi 4 septembre et durant deux jours, la soixantaine de chefs d’État et de gouvernements membres ou partenaires de l’Otan se réunissent en sommet à Newport, au Pays de Galles. Ils se pencheront sur les nombreuses crises qui secouent la planète, et d’abord sur les tensions entre la Russie et l’Ukraine.

Avec notre envoyée spéciale à Newport, Aabla Jounaïdi

Dédié initialement au retrait de l’Otan d’Afghanistan, le sommet de Newport sera dominé par la crise en Ukraine. Avec l’annexion de la Crimée par la Russie il y a cinq mois, les alliés ont fait le constat que la guerre était à leur frontière.

Lors de ce rendez-vous de deux jours, ils tenteront de parler d’une même voix au président russe Vladimir Poutine, dont le pays est accusé d’avoir une participation directe dans la guerre, en lui adressant un message de fermeté. Le président américain Barack Obama a donné le ton ce mercredi en se rendant en Estonie, où il a rencontré les présidents estonien, letton et lituanien, ancien pays satellites soviétiques aujourd’hui membres de l’Otan, pour les rassurer tout en mettant garde la Russie voisine. Il faut soutenir sans ambiguité l’Ukraine a déclaré hier Barack Obama.

Dans ce contexte, la décision française de suspendre la livraison d’un navire militaire Mistral à la Russie a été accueillie positivement par les alliés.

L’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN mais l’Alliance devrait s’accorder sur une aide de 12 millions d'euros pour permettre à Kiev d’améliorer ses capacités militaires.

Une force d'intervention rapide

Le sommet sera aussi l’occasion de plaider pour la création d'une force d'intervention rapide soit plusieurs milliers d’hommes mobilisables en quelques heures (on parle de 72 heures) pour permettre un déploiement rapide de troupes en cas de crise, et pas seulement en Europe. Ce qui devrait être acté d’ici la fin du sommet c’est le prépositionnement d’équipement, de munition et de stocks de carburant dans les pays est-européens dans l'éventualité d'un recours à la force de réaction rapide. Pour les stratèges de l'OTAN, la crise ukrainienne a mis au jour le manque de réactivité des forces de l’Alliance aux frontières orientales.

Autre dossier brûlant : la menace « globale » que pose l’État islamique. Là encore, Washington appelle à faire front pour fixer une stratégie commune de lutte contre les jihadistes.

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