Le plaidoyer de Cameron et Obama pour un renforcement de l'Otan

Alors que s'ouvre ce jeudi à Newport, au Pays de Galles, le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan), Barack Obama signe avec le premier ministre britannique David Cameron une tribune dans le quotidien britannique The Times. Les deux dirigeants y évoquent la nécessité de renforcer l'Otan, dans un contexte de crise en Ukraine et d'avancées de l'Etat islamique.

La tribune co-signée par le président américain et le Premier ministre britannique est intitulée : « Nous n'allons pas nous laisser intimider par des tueurs barbares » (« We won’t be cowed by barbaric murderers »). « L'Otan doit renforcer ses alliances, alors que la Russie pointe son arme sur l'Ukraine et que les islamistes extrémistes commettent des crimes ignobles », écrivent-ils, faisant allusion aux derniers développements de la crise dans l'est de l'Ukraine et aux dernières avancées du groupe islamiste Boko Haram

L'Otan « plus vitale que jamais »

Les deux dirigeants adressent ainsi un message d’unité avant la réunion à Newport de l’Alliance atlantique – organisation qui regroupe 28 Etats, majoritairement d'Europe et d'Amérique du Nord. Ils rappellent que lors de sa dernière réunion au Royaume-Uni, en 1990, à la fin de la Guerre froide, l'existence de l'Otan paraissait moins pertinente. « Mais aujourd'hui, l'Otan est plus vitale que jamais pour notre avenir » insistent-ils, en appelant aux membres de l’Otan pour redonner des moyens d’existence à l’organisation de défense et de sécurité.

Menaces sur la sécurité intérieure

« Face aux nouvelles menaces, nous ne devons pas adopter une approche isolationniste. Ce qui se passe ailleurs dans le monde, en particulier en Syrie et en Irak, menace notre sécurité intérieure. Nous devons utiliser notre force militaire pour assurer une présence continue dans l'est de l'Europe ». Barack Obama et David Cameron préconisent une force multinationale de réponse rapide qui pourrait se déployer dans n'importe quelle partie du monde – dispositif qui nécessiterait, insistent-ils, des investissements de la part des pays membres.

Partager :