Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Ilias Kasidiaris est arrivé escorté par la police. Une centaine de militants néonazis l'attendaient un peu plus loin, drapeaux grecs à la main. Ourania Michaloliakos, la fille du leader d'Aube dorée Nikolaos Michaloliakos, qui est également en détention provisoire, était présente. « Ilias est innocent. Il a été transporté comme un criminel. Il est illégalement en prison alors qu'il possède seulement deux armes légales », a-t-elle affirmé.
A l'intérieur de la salle, pas de remous, même si l'arrivée du porte-parole était au centre de l'attention. Les quatre élus du parti néonazi ont prêté serment dans le calme, la main sur la Bible. Dans son discours, le maire Giorgos Kaminis n'a pas évoqué leur présence. Seul Petros Konstantinos, un conseiller municipal antifasciste, a souligné son opposition : « Je vais me battre pour une ville démocratique, avec des libertés, de la solidarité et sans néonazis ni racisme. »
« La tête haute ! », ont crié les militants du parti quand Ilias Kasidiaris a été remis dans son fourgon afin de regagner la prison. Comme soixante militants d'Aube dorée, dont seize députés, il est en attente de son procès pour « participation à une organisation criminelle ». Il aura lieu début novembre.