Dans une dizaine de jours, ce sera la rentrée des classes à Donetsk. Une rentrée un peu particulière pour cette ville russe frontalière de l’Ukraine, puisque de nombreux réfugiés viennent inscrire leurs enfants à l’école, comme Natalia : « Nous inscrivons Nikita à l’école car nous avons décidé de rester ici. Peut-être temporairement, nous verrons comment les choses évoluent. L’année scolaire va bien bientôt commencer et un enfant a besoin d’aller à l’école, d’apprendre ».
Oksana est responsable du département éducation de la ville de Donetsk. Depuis le début du mois, le service des inscriptions voit défiler des Ukrainiens ayant fui leur pays. « Tous les jours, explique-t-il, nous recevons beaucoup de parents avec des histoires différentes : ils viennent de Krasnodon, Lougansk, Donetsk. Beaucoup de familles sont venues ici avec l’intention de rester ».
Pour ces réfugiés, Donetsk est souvent la première étape avant d’aller s’installer ailleurs, si bien que la municipalité a dû s’adapter pour accueillir ces nouveaux élèves. « Dans certaines écoles, les effectifs sont déjà saturés, précise Oksana. Du coup, nous avons décidé d’ouvrir quatre nouvelles classes. Et cette question reste ouverte car de nouvelles personnes arrivent chaque jour et que cela continuera au mois de septembre ».
En l’absence de cessez-le-feu, l’afflux devrait s’amplifier. Selon les Nations unies, chaque jour plus de 1 000 personnes quittent l’est de l’Ukraine.