Espagne: la délicate prise en charge des migrants africains

Une semaine après l’arrivée massive d’immigrants africains sur le littoral andalou, la question se pose aujourd’hui de leur avenir. Sur les mille immigrants à avoir traversé le détroit de Gibraltar, près de 800 sont toujours détenus dans les deux gymnases de la ville de Tarifa, d’autres ont déjà rejoints des centres d’hébergements avec un ordre d’expulsion en poche.

Avec notre correspondante à Madrid, Diane Cambon

Il aura fallu plus d’une semaine pour identifier un par un les mille immigrants africains débarqués sur les plages du sud de l’Espagne. Une tâche laborieuse effectuée dans un français approximatif par la Garde civile aidée de la Croix-Rouge.

Dans le hangar du gymnase de la cité balnéaire de Tarifa, transformé en un vaste campement de fortune, le responsable de la Croix-Rouge, Miguel Garcia explique le procédé migratoire : « Les forces de sécurité de l’Etat espagnol sont chargés de les envoyer vers des centres qui leur semblent opportun selon les cas. Il peut s’agir d’un centre de détention ou bien d’un centre d’accueil. La grande majorité des femmes et les enfants ont déjà été envoyés dans des centres d’hébergement et aussi quelques hommes. »

Environ deux cents personnes ont été placées dans des centres d’accueil gérés par des ONG. A la différence des centres d’internement, les immigrants y ont le droit de sortir à leur guise. Munis d’un ordre d’expulsion du territoire, ils peuvent alors décider de rester en Espagne ou poursuivre leur périple vers le nord de l’Europe, où il y a plus de travail.

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