«Mistral»: Moscou ne paiera qu'à la réception du second navire

Moscou paiera la France uniquement lorsque cette dernière aura livré le deuxième porte-hélicoptère Mistral en novembre 2015, et cela alors que Paris en conditionne la livraison à «l'attitude de la Russie» dans la crise ukrainienne. Un contrat d'1,2 milliard d’euros au total qui place la France et François Hollande dans une situation de plus en plus délicate vis-à-vis de ses partenaires sur la scène internationale.

« Mais pourquoi vous ne renoncez pas à vendre ces Mistral ? » Cette phrase, François Hollande, ses ministres, ses conseillers, l’ont entendue en boucle ces derniers mois. Discussions souvent tendues en coulisse, déclarations parfois fracassantes en public. Américains, Allemands, Polonais, Britanniques, tous les alliés de la France insistent.

A chaque fois, Paris fait entendre ses arguments : les milliers d’emplois en jeu pour une entreprise déjà en difficulté, les chantiers de Saint-Nazaire, les sommes considérables aussi, 800 millions d'euros déjà versés par les Russes qui seraient à rembourser. 250 millions de pénalités en plus.

Et puis François Hollande, longtemps attaqué par la droite sur sa stature internationale, le répète : « Je ne veux pas remettre en cause la signature de la France ».

Tenir contre vents et marées donc et assumer une décision prise par Nicolas Sarkozy et soutenue à l'époque par François Fillon, Alain Juppé et le centriste Hervé Morin. Voilà qui assure au moins un calme complet à François Hollande sur la scène intérieure. Sur ce dossier, l'opposition ne dit pas un mot.

→A (RE) LIRE : La France peut-elle renoncer à vendre ses navires Mistral à la Russie?

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