La Russie a choisi l'embargo pour répondre aux sanctions européennes et frappe fort. Depuis une semaine déjà le pays avait ciblé la Bulgarie, l'Italie, la Grèce ou encore la Pologne.
La mesure est maintenant généralisée. Moscou interdit l'importation de produits agroalimentaires venant de tous les pays la sanctionnant. Dans un communiqué, Vladimir Poutine déclare vouloir protéger les intérêts nationaux de la Russie. Cette nouvelle riposte représente un gros manque à gagner pour l'Union européenne. La Russie est, en effet, le deuxième importateur de produits agroalimentaires européens.
Sanctions à double tranchant
Jusque-là, Moscou se dissimulait derrière des motifs sanitaires pour interdire des produits. C'était encore le cas aujourd'hui avec la viande roumaine, invoquant une épidémie de vache folle. Information démentie par la Roumanie qui reconnaît seulement la présence d'un cas isolé.
D'autres sanctions pourraient suivre. Un quotidien russe rapporte que Moscou envisage de limiter l'utilisation de ses couloirs aériens, ce qui contraindrait les compagnies européennes à faire des détours coûteux. Dans ce bras de fer engagé entre l'Union européenne et la Russie, certains experts redoutent que les sanctions finissent par se retourner contre l'Europe elle-même.
Un retournement et des pertes économiques que certains pays européens envisagent déjà. La Finlande pourrait demander des compensations à l'Union européenne si les sanctions contre la Russie devaient causer du tort à l'économie finlandaise.