Il est rare qu’on commémore le début d’une guerre. Mais c’est « la force de l’amitié franco-allemande », explique un conseiller de l’Elysée, qui permet de regarder, ensemble, l’un des plus terribles souvenirs de l’histoire commune aux deux pays.
Alors, ce dimanche, sur cette crête des Vosges qui était à l’époque en territoire allemand, et où eut lieu l’une des plus âpres batailles, François Hollande retrouve Yoakim Gauck, son homologue allemand, pour un nouveau geste de réconciliation - près d’un an après leur accolade à Oradour-sur-Glane, le village symbole de la barbarie nazie, en 1944.
La libération de la France, il y a 70 ans, et le début de la Première Guerre mondiale, il y a cent ans, sont autant de commémorations qui ponctuent 2014, et auxquelles François Hollande songeait déjà avant son élection. Le président est friand d’histoire, et il voit dans ces rendez-vous des « moments de rassemblement des Français autour de leur passé ».
Mais l’avenir de la France reste à ses yeux l’Europe. Alors même s’il n’est pas évident de renouveler son discours, à chaque fois, François Hollande ne s’en lasse pas. Trois autres dates sont encore au programme, jusqu’au 11 novembre. Et cette fois, ce sera bien la fin de la guerre qu’on célébrera.