Avec notre correspondant à Sofia, Damian Vodénitcharov
C'était le troisième gouvernement en moins de deux ans. Formé après les législatives de mai 2013, le cabinet est issu du Parti socialiste et du Mouvement des droits et libertés (perçu comme la parti ethnique turc), qui avaient respectivement obtenu la deuxième et la troisième place aux élections. Sans majorité au Parlement, la coalition a dû compter sur le soutien des nationalistes.
Plusieurs crises se sont ensuite succédé : politique d'abord, avec la nomination du magnat des médias Delyan Peevski à la tête de l'agence de sécurité nationale, ce qui avait provoqué une vague de mécontentement. En même temps commençait l'afflux de réfugiés syriens, alors que le pays était mal préparé à les accueillir. En réponse à cette crise syrienne, le gouvernement a érigé une clôture de barbelés le long de la frontière avec la Turquie.
Enfin, une panique financière vient tout juste de secouer le pays. A cela viennent s'ajouter des tensions autour de la situation en Ukraine et du gazoduc russe South Stream qui devait traverser la Bulgarie pour fournir du carburant en Europe.
Les élections européennes ont apporté le coup de grâce à la coalition au pouvoir qui a dû retirer son soutien au gouvernement. Les législatives anticipées devraient se tenir en octobre.