Avec notre bureau de Bruxelles,
Les Européens ont mis en préparation des sanctions supplémentaires qui toucheraient les secteurs de la défense, les biens d'équipement à usage mixte, civil et militaire, ou encore les secteurs du gaz et du pétrole ainsi que l'accès aux marchés financiers. Ces sanctions ne seraient activées que si les demandes européennes d'un accès total pour les enquêteurs et d'un retour au calme dans les régions séparatistes n'étaient pas satisfaites. On se rapproche donc potentiellement de la phase 3, la phase ultime, celle des sanctions économiques.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères a remercié ses homologues européens à l'issue de cette réunion pour la solidarité qu'ils ont démontrée envers les Pays-Bas. « Les Pays-Bas ont vraiment été écoutés, a déclaré Frans Timmermans. Il est clair que pour les Pays-Bas, la situation a fondamentalement changé avec le tir contre le MH17. Il est clair aussi que nous voyons toujours un soutien de la Russie aux séparatistes, que des armes franchissent toujours la frontière et que la Russie n’a pas vraiment pris ses distances. L’Union européenne avait déjà prévu que si cela durait, il y aurait des mesures supplémentaires, et les Pays-Bas ont plaidé en ce sens. »
Les décisions européennes de mardi sont cependant en demi-teinte. Le seul résultat immédiatement tangible est une nouvelle extension de la liste des personnes visées par les sanctions classiques : gel des avoirs et interdictions de visa.
Le vol MH17 peut-être abattu « par erreur »
De hauts responsables des services de renseignement américains ont affirmé, mardi, que le vol MH17 a peut-être été abattu « par erreur » par des séparatistes pro-russes mal entraînés. Et selon eux, l'explication des Russes de la catastrophe, qui suggère fortement la responsabilité de l'Ukraine, « ne tient pas la route ».