Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« La responsabilité de la défaite est mienne et pleinement mienne ». Le secrétaire général du Parti socialiste Perez Rubalcaba n'a pas mâché ses mots. Un immense ménage va être fait au sein de ce parti qui enregistre son pire score : une nouvelle direction en juillet, et des primaires auront ensuite lieu pour élire un nouveau leader.
Rubalcaba a voulu en tirer toutes les conséquences. Dans un pays où les politiques ne démissionnent presque jamais, il fait ses valises après quatre ans à la tête d'un parti qui ne cesse de perdre du terrain. « Si nous enregistrons une défaite aussi cuisante, c'est bien que nous avons mal fait les choses », a admis, tête basse, ce leader mince et chauve, l'un des plus brillants orateurs du pays.
Avec le départ de Rubalcaba et de son équipe, c'est une page d'Histoire qui se tourne. Celle d'une formation qui a perdu le contact avec ses électeurs, et qui a aussi perdu la capacité d'incarner un changement. « Nous devons tirer les leçons de cette débâcle, a précisé Rubalcaba, et tout recommencer depuis zéro ».