Avec notre envoyée spéciale à Barcelone, Valérie Gas
Manuel Valls dit « bonjour » en espagnol, prononce quelques mots en catalan, pour dire que la vie réserve des surprises merveilleuses, puis il se lance dans une digression en français : « Il n’y a pas beaucoup de pays au monde où à la tête d’un gouvernement il puisse y avoir un responsable né à l’étranger ! »
Manuel Valls jongle avec ses trois langues et avec tous les symboles qui s’y associent. En venant à Barcelone, sa ville natale, pour faire campagne, il a voulu délivrer un message pro-européen mais aussi défendre la politique menée en France. Devant les socialistes espagnols, Manuel Valls parle des réformes indispensables engagées en France, mais n’évoque pas le plan de 50 milliards d’économies. Et puis, il réaffirme ses convictions. « Quand j’avais 20 ans, je me définissais déjà comme social-démocrate ! » Dans la salle, les militants espagnols savent à quoi s’en tenir. « Ici, en Espagne on sait qu’il est socialiste, mais on reconnaît un socialiste centriste », « il est de gauche, mais encore il veut partir encore un peu plus à gauche. »
Partir un peu plus à gauche, c’est ce que Manuel Valls souhaite pour l’Europe : « Mobilisons-nous dans les heures qui viennent pour le changement nécessaire à l’Europe ! »