« C’était une simple remarque », a déclaré Marienne Fergusson, la septuagénaire par qui le scandale est arrivé, encore abasourdie face à la tempête médiatique déclenchée. Présentée au prince Charles lors d’une réception au musée canadien de l’immigration à Halifax, cette bénévole lui raconte qu’adolescente, elle a fui la Pologne avant que le pays ne soit envahi par les nazis. « Et maintenant Poutine est en train de faire à peu près la même chose qu'Hitler », a répondu le prince de Galles, en référence à l'action russe en Ukraine.
Le problème est que ces propos émanent du futur roi d’Angleterre, dont le devoir est de rester politiquement neutre. Il doit de surcroît rencontrer Vladimir Poutine le 6 juin prochain lors des commémorations du Débarquement en France. Charles est actuellement d’autant plus exposé que la monarchie britannique vit une période de transition : à 88 ans, la reine Elisabeth délègue de plus en plus d’engagements à son fils aîné. Or, il suscite de plus en plus de commentaires sur la façon dont il pourrait gouverner, lui qui a toujours eu du mal à garder ses opinions bien arrêtées pour lui-même.
Si certains font remarquer que d’autres personnalités n’ont pas hésité à faire le même amalgame avant lui entre Vladimir Poutine et Adolf Hitler, cette polémique conforte ses détracteurs dans l’idée que le prince Charles aura bien du mal à être un monarque rassembleur.