Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Une invitation d’Angela Merkel dans sa circonscription de la Baltique est un signe particulier de confiance. Après des débuts difficiles, les relations entre la chrétienne démocrate allemande et le socialiste français se sont considérablement réchauffées.
La chancelière apprécie le sens du compromis de l’Elysée et le pacte de responsabilité de Manuel Valls est perçu à Berlin comme un pas dans la bonne direction.
La nouvelle coalition en place à Berlin, avec les sociaux-démocrates à la place des libéraux, a permis par ailleurs de détendre le climat entre les deux capitales qui manifesteront leur consensus sur le dossier ukrainien. Paris comme Berlin sont convaincus qu’il faudra s’engager pour de longues années sur la voie des sanctions contre la Russie.
Pas d'attentes sur l'euro
Pas d’accord à attendre par contre sur le dossier Alstom, un dossier qui concerne les seules entreprises, selon Berlin. Néanmoins, les ministres français et allemand de l'Economie, Arnaud Montebourg et Siegmar Gabriel doivent se rencontrer ce même jour pour évoquer le sujet. L'Allemand Siemens est un candidat potentiel au rachat d'Alstom, et il a les faveurs de Paris.
Rien à attendre non plus concernant l’euro en Allemagne. Ni l'Union chrétienne-démocrate (CDU), ni le Parti social-démocrate allemand (SPD) ne sont prêts à revenir sur l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE).