Avec notre correspondant au Vatican, Olivier Bonnel
De ces premiers trois jours de travaux au Vatican qui se sont terminés ce samedi 3 mai, les huit membres de la commission crée le 22 mars par le pape François ont tracé les grandes lignes de ce qui sera son rôle et sa fonction, avec ce principe de base : le bien de l’enfant doit être « prioritaire » dès qu’une décision est prise. Une mesure importante, qui met la pression sur les diocèses qui seraient tentés d’étouffer un scandale.
Lutter contre le déni
Car « l’un des obstacles majeurs dans ce dossier c’est l’ignorance et le déni », a souligné le cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston et président de la commission. « Il y a encore des membres du clergé qui pensent que la pédophilie est un problème qui ne concerne pas l’Eglise universelle, mais seulement certaines régions du monde. La commission est ainsi appelée à s’élargir à tous les continents. Il n’y aura aucune tolérance aussi bien pour ceux qui commettent les crimes que pour ceux qui se montrent négligents face à eux », a insisté le cardinal O’Malley. Cette commission, dont les statuts doivent encore être approuvés par le pape François, ne traitera pas de cas individuels d’abus, mais devrait élaborer des programmes de formation, d’éducation, et des réponses aux cas de pédophilie. En un mot, elle a la lourde charge d’aider à restaurer la confiance en l’Eglise.