L'annonce survient alors que plusieurs responsables du Saint-Siège ont été entendus cette semaine par le Comité du droit des enfants de l’ONU sur sa gestion du scandale que l'actuel pape François a qualifié de « honte ».
Au début des années 2000, des révélations venues des Etats-Unis et d'Irlande relatent des crimes sexuels commis par des prêtres catholiques sur des milliers d’enfants des années 1960 à 1980.
Le Vatican est accusé, par les associations de victimes notamment d'avoir ignoré, voire couvert les agissements de ces prêtres, ce que le Saint-Siège a toujours démenti, disant ne pas pouvoir être tenu pour responsables d'actes commis dans les diocèses.
Mais au vu de l'ampleur de l'affaire, Benoît XVI avait demandé pardon aux victimes et décidé de se montrer intransigeant.
Aujourd'hui, on apprend que de 2011 à 2012, 400 prêtres ont été défroqués. Leurs actes avaient été signalés dans les rapports de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'institution pontificale qui gère les cas d'agressions sexuelles.
Mais pour les associations de victimes, notamment américaines, ce n'est pas assez. Le Vatican doit à la fois sanctionner la hiérarchie qui a couvert ces actes mais aussi aider les Etats où les crimes ont été commis à poursuivre les prêtres en justice.