Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Ces dernières années, les syndicats du privé et du public ont appelé à des dizaines de grèves générales. Mais la dernière grande manifestation début avril montre clairement que le mouvement s’essouffle. Ils n'étaient que 20 000 dans les rues d'Athènes, contre près de 80 000 deux ans plus tôt.
Chaque plan d'austérité a eu son lot de protestations. Après celui d'avril 2011, par exemple, les indignés grecs ont suivi le mouvement lancé en Espagne. Ils ont planté leurs tentes devant le Parlement pendant près de trois mois. Et en février 2012, l'accord sur le second plan d'aide a fait descendre près de 140 000 personnes dans les rues des grandes villes grecques.
Ces manifestations n'ont pas toujours été pacifiques. En 2010, trois employés de banque sont morts dans l'explosion d'un cocktail Molotov. Mais la police n'est pas en reste, selon Amnesty International. Dans un récent rapport (→ à consulter ci-dessous), l'organisation non gouvernementale met en cause l'impunité des policiers qui feraient un usage démesuré de la violence dans les manifestations.