L’opération « Mare Nostrum » a été lancée en octobre dernier après la mort de 400 personnes dans deux naufrages au large de l’île sicilienne de Lampedusa et de Malte. Et pour les responsables militaires italiens, elle n’a pas eu d’incidence sur le flux des migrants.
« Il n’y a pas davantage d’immigrés, il y a simplement moins de morts ». Le chef de la Marine militaire italienne, l’amiral Giuseppe De Giorgi est formel : le nombre d’immigrés arrivant en Italie augmente effectivement, mais depuis mai 2013, bien avant que soit lancée l’opération « Mare Nostrum ».
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La plupart des migrants arrivent d’Afrique de l’Est, surtout de la Somalie et de l’Erythrée. Mercredi 9 avril, le gouvernement italien a annoncé avoir secouru un nombre record de 4 000 migrants en l’espace de 48 heures.
Pour Jean-Léonard Touadi, député du Parti démocrate en Italie, l’opération «Mare Nostrum» fait un travail remarquable : « Quand on sauve des vies humaines, c’est toujours positif. Nous devons nous rendre compte que le décompte des victimes de la traversée de la Méditerranée nous parle de dizaines et de dizaines de milliers de victimes dont les corps gisent au fond de la mer. Quand on fait la critique du sauvetage, il faut se rendre compte du drame que la Méditerranée est en train de connaître, c’est-à-dire celui de devenir un cimetière à ciel ouvert ».
En moyenne, cinq navires militaires avec leurs hélicoptères participent quotidiennement à l’opération « Mare Nostrum » qui, en plus des missions de sauvetage, recherche aussi des passeurs présumés. La marine militaire italienne annonce avoir arrêté 66 trafiquants en six mois.