Sans plus attendre, les nouvelles autorités pro-russes de Crimée ont annoncé la nationalisation de la filiale locale de la compagnie publique ukrainienne d'hydrocarbures. Cette filiale exploitait des gisements de gaz et de pétrole en mer Noire et en mer d'Azov et elle est estimée entre 500 et 800 millions de dollars. C’est le géant russe Gazprom qui devrait reprendre cette filiale enlevée à l'Ukraine.
Kiev s'était attaché, ces dernières années, à moderniser ses installations pour parvenir à doubler sa production - encore modeste - d'un milliard et demi de mètres cubes par an.
Agences bancaires fermées
Le passage au rouble de la Crimée a également entraîné la fermeture des 337 agences de la première banque ukrainienne, la Privatbank qui comptait près de 800 000 clients particuliers en Crimée et 12 000 entreprises. Selon la Banque centrale ukrainienne, l'annexion de la Crimée à la Russie va faire perdre des centaines de millions d'euros aux banques ukrainiennes. L'Ukraine envisage donc à son tour la confiscation par décision de justice des biens russes situés en Ukraine et même à l'étranger.