Les télévisions russes passent en boucle la vidéo où l’on voit les trois députés de Svoboda dans le cabinet d’Alexandre Panteleïmonov. Le ton monte rapidement et le responsable de la télévision nationale est brutalement obligé de signer une lettre de démission. Les auteurs de l’agression s’en sont excusés lors d’une conférence de presse, en expliquant avoir agi « sous le coup de l’émotion » contre celui qu’ils jugeaient responsable de mensonges de la télévision publique pendant la révolution de Maïdan.
Malgré les excuses, leur comportement a été vivement dénoncé par les journalistes et par tous les leaders politiques, y compris de leur propre parti. Le parquet a ouvert une enquête préliminaire. L’opinion publique demande clairement la démission des trois députés. Toutefois, l’occasion était trop belle pour les médias russes d’accuser de nouveau leur parti Svoboda d’employer de « méthodes fascistes ». Et ils ne s’en privent pas. En réalité, bien que nationaliste, Svoboda a mis beaucoup d’eau dans son vin et joue à présent bien le jeu démocratique.