C'est en octobre dernier que la cour d’appel de Milan a condamné Silvio Berlusconi à quatre ans de prison pour fraude fiscale. Le président du Conseil a ensuite bénéficié d’une remise de peine de trois ans en vertu d’une loi d’amnistie promulguée par la gauche en 2006 visant à réduire la population carcérale.
Le Cavaliere a écopé en même temps d'une peine dite « accessoire », qui le prive pendant deux ans du droit de vote et de la possibilité d'être élu. C'est cette peine d'inéligibilité qui a été confirmée ce mardi par la Cour de cassation. Silvio Berlusconi ne pourra donc pas être tête de liste aux élections européennes qui auront lieu fin mai, contrairement aux espoirs exprimés publiquement par ses proches.
Cette interdiction de mandat public l’empêche également d'être candidat à tout type d'élection. Il ne pourra donc pas, par exemple, redevenir président du Conseil pendant les deux années à venir. La possibilité lui a déjà été retirée par une loi entrée en vigueur en 2012 et dont l'application a abouti à son exclusion du Sénat de Rome, en novembre dernier.
Le 10 avril, les avocats du Cavaliere devront faire des propositions devant la justice, concernant le type d'association pour laquelle il souhaite travailler, en application de la peine d'un an de travaux d'intérêt général dont il doit encore s'acquitter.