Avec nos envoyés spéciaux à Kiev, Boris Vichith et Anastasia Becchio
« Nous ne nous rendrons pas », scande la foule. Sur la scène, les orateurs se succèdent : hommes politiques, représentants de la société civile ou personnalités étrangères, comme l’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili.
« Le barbare de l’Est ne pourra pas vous désunir, peuples d’Ukraine. Je connais bien Vladimir Poutine. Poutine est fort là où les autres affichent leur faiblesse. Mais vous n’êtes pas des trouillards ! »
« Poutine, bas les pattes de l’Ukraine ! »
Dans la foule, Anna, cadre dans une banque, tient une pancarte sur laquelle elle a écrit : « Poutine, bas les pattes de l’Ukraine ! »
« Nous comprenons que Poutine ne va pas s’arrêter, affirme-t-elle. Nous avons surtout beaucoup de peine pour nos amis qui sont des Tatars de Crimée. Comme nous, ils veulent vivre normalement, selon des règles européennes, où le citoyen est protégé par des lois, où il y a de la tolérance. Ils comprennent très bien que si la Crimée passe à la Russie, ils devront vivre dans la peur. Nous nous faisons du souci pour eux, et nous comprenons qu’une troisième guerre mondiale est possible. Et tout cela est tragique et très difficile. »
Les manifestants espèrent que les pressions internationales finiront par porter leurs fruits et qu’un bain de sang et une partition du pays pourront être évités.
Des ressortissants occidentaux vivant en Ukraine ont aussi participé à la manifestation en défilant avec leurs drapeaux nationaux sous les applaudissements de la foule. C'est le cas de Lionel Luay qui habite à Kiev depuis plusieurs années.
→ A (RE)LIRE : Vladimir Poutine accepte un «groupe de contact» pour «entamer un dialogue»