Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait publiquement pris sa défense en début de semaine, et voilà que l'ex-PDG de la banque publique Halkbank, Süleyman Aslan, chez qui avaient été retrouvés 4,5 millions de dollars en petites coupures, a été élargi ce vendredi. « Pourquoi ces procès d’intentions, avait demandé le chef du gouvernement, tout indique que cet argent n’appartient pas à la banque ».
Le témoin clé d’un vaste réseau de trafic d’or à destination de l’Iran restera sous contrôle judiciaire, il est interdit de sortie du territoire national. Le maire du quartier Fatih d’Istanbul, Mustafa Demir, impliqué lui dans une affaire de corruption et de trafic d’influence, a également été remis en liberté.
Il ne reste donc plus, pour le moment, que quatre suspects derrière les barreaux, parmi lesquels les fils des ministres de l’Economie et de l’Intérieur, ainsi qu’un homme d’affaires d’origine iranienne, soupçonné de transactions douteuses avec Téhéran.
A force de remplacements à tout va dans la magistrature, puisque tout ou presque les procureurs et juges en charge de ces enquêtes ont changé d’affectation, les trois affaires qui ont failli causer la perte du gouvernement sont en voie de banalisation.