Avec notre envoyée spéciale à Sotchi, Muriel Pomponne
Les cosaques ont un énorme succès auprès des touristes avec leur grand uniforme : long manteau gris, bottes de cuir immaculées, et surtout toque de fourrure. Ils ne se formalisent donc pas d’être considérés par les visiteurs comme un élément du folklore russe : « Je viens de Krasnodar, explique l'un d'eux. Nous collaborons avec la police, on monte la garde. Plus on est nombreux, plus il y a d’ordre et tout va bien ». Une femme demande si elle peut se faire prendre en photo avec lui. Réponse : « Ça ne me dérange pas, non ».
Sous l'empire, les cosaques étaient chargés de surveiller les frontières de la Russie. Ils devaient fidélité au tsar et à l’Eglise. Sous Staline, ils ont été persécutés et font leur réapparition sous Poutine.
«Nous ne sommes pas armés»
C’est la première fois qu’ils sont utilisés officiellement comme supplétifs des forces de l’ordre. « J’ai plus de 500 cosaques sous mes ordres, indique l'un de leur chef, l’ataman Lavrenenko. Ici nous avons l’honneur de garder les sites olympiques et d’assurer l’ordre public. En plus de nos cosaques, on nous a envoyé en renfort 500 autres cosaques venus de la région de Krasnodar. Nous collaborons avec les forces de l’ordre, mais nous ne sommes pas armés ».
Les cosaques sont l’un des symboles du nationalisme slave que ne renie pas le président russe.