Il aura donc fallu dix ans et quelques mois supplémentaires de retard pour réaliser une jonction ferroviaire historique et hautement symbolique entre la France et l’Espagne. A partir de ce dimanche, deux allers-retours relieront quotidiennement Paris et Barcelone, tandis qu’un aller-retour sera assuré entre la capitale catalane et Lyon, Toulouse et Marseille.
Jusqu’alors, il fallait changer les roues à la frontière car l’Espagne, depuis le franquisme, disposait d’un écartement de rails différent du reste de l’Europe. Avec ce train TGV Barcelone-Paris en un peu plus de six heures, l’époque des trains de nuit – le Joan Miro et le Francisco Goya – est désormais révolue. Tout comme les transferts d’un train à un autre et les attentes à la frontière.
Avec le train rapide, les inconvénients n’existent plus. Les autorités ferroviaires françaises et espagnoles ambitionnent maintenant de battre les compagnies aériennes low cost. Avec un temps de déplacement quasiment identique, la bataille se jouera sur les prix.