Depuis la crise qui a entraîné le marasme de son secteur bancaire en 2010, l'Irlande a perçu 85 milliards d'aide internationale de l'Union européenne et FMI. L'Irlande retrouve donc davantage de liberté dans la conduite de sa politique économique et budgétaire, et s'affranchit de la tutelle qui continue de peser sur le Portugal, Chypre et la Grèce.
L’Irlande a recommencé à faire appel au marché pour se financer et les taux qui lui sont consentis, inférieurs à ceux dont bénéficient l'Italie ou l'Espagne, sont le signe d'un retour de la confiance des investisseurs. Mais liberté n'est pas licence et le gouvernement a déjà annoncé la poursuite des mesures d'austérité dans un climat de faible croissance, de chômage élevé, de demande intérieure peu dynamique, et de fort endettement des ménages. Les banques irlandaises restent en convalescence.
Par ailleurs, l'Irlande n'est pas quitte loin de là. La Commission européenne continuera de surveiller sa situation tant que les trois quarts des sommes prêtées n'auront pas été remboursées.