Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Un peu plus de huit mois après le début de son pontificat, le pape François publie avec l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (la joie de l’Evangile), un premier texte magistériel fort et personnel, emprunt de volonté de réformes.
Il est difficile de résumer ce texte dense dans lequel le pape François développe des sujets qui lui tiennent à cœur : les défis du monde comme l’argent, la violence… mais aussi la crise des pasteurs de l’Eglise. Il y offre même quelques indications aux prêtres pour une bonne prédication.
Un appel à une réforme des structures
Le pape François ne manque pas de parler de l’attention aux pauvres dans ce document au caractère programmatique évident. De manière inédite, il souhaite ainsi une «conversion» de la papauté et indique qu’il veut donner plus de liberté aux différentes conférences épiscopales à travers le monde. Pas de grandes réformes en perspective en matière de morale, mais un appel à vraie une réforme des structures de l’Eglise et une large invitation aux catholiques à témoigner réellement de la joie de l’Evangile.
On trouve enfin dans ce document un appel inattendu : le pape François implore les pays de tradition musulmane à garantir la liberté religieuse aux chrétiens, «prenant en compte la liberté dont les croyants de l’islam jouissent dans les pays occidentaux».