Royaume-Uni: les séquestrées de Londres avaient rencontré leurs geôliers dans une secte

Les séquestrées de Londres avaient rencontré leurs geôliers, des immigrés clandestins, dans une communauté. Tous faisaient partie d’une secte dont l’idéologie n’a pas été révélée, mais qui pourrait être religieuse ou politique. Les prisonnières jouissaient d’une relative liberté et cette curieuse famille avait été en contact avec les services sociaux. Voilà quelques détails révélés par Scotland Yard sur cette affaire d'esclavage moderne qui, cette semaine, a choqué tous les Britanniques.

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

Attention, une séquestration peut cacher une infraction aux lois sur l’immigration et une escroquerie aux services sociaux.

Il y a cinq ans seulement que le couple soupçonné d’avoir séquestré ces trois femmes, des clandestins d’origine indienne et tanzanienne, s’était installés dans cet appartement HLM du quartier de Brixton.

Pour les voisins, ils étaient les chefs de cette famille d’accueil. Les trois femmes sortaient accompagnées dans le quartier. La plus jeune des trois, 30 ans, serait la fille de l’autre détenue irlandaise, âgée aujourd’hui de 57 ans. Le père serait le chef de cette famille qui n’ouvrait jamais les rideaux de son appartement. Cette jeune femme a un certificat de naissance en bonne et due forme. Elle avait même envoyé des lettres d’amour à un voisin.

Pour Scotland Yard, ces femmes étaient prisonnières de menottes invisibles. 29 millions de personnes sont encore victimes de l’esclavage dans le monde, notamment en Chine, en Inde, au Pakistan et dans les pays arabes. La Grande-Bretagne est à la 162e place dans la liste des pays où sévit encore l’esclavage, seulement devant l’Irlande et l’Islande.

Partager :