Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Plusieurs jours se sont écoulées entre le premier coup de fil, à la mi-octobre, de l'une des victimes à Freedom Charity, une organisation humanitaire, et la fin de la séquestration des trois femmes. C'est après avoir vu un documentaire télévisé sur le travail de cette association qui lutte contre l'esclavage et les mariages forcés que l'une des captives à alerté l'association. Il a fallu ensuite que Freedom Charity gagne la confiance de cette femme terrifiée, vérifie leur localisation, mais aussi accumule des preuves contre leurs geôliers.
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Depuis leur libération, y compris à Scotland Yard qui a pourtant connu d'autres cas de séquestration, c'est la stupeur. Jamais la police britannique n'a eu à gérer une affaire d'une telle ampleur. Plus de 30 ans de captivité, c'est du jamais vu. La plus jeune des femmes séquestrées n'aurait jamais été en contact avec le monde extérieur.
La police doit à présent tenter de comprendre comment ces femmes se sont retrouvées dans ce piège. Comment elles ont été conditionnées et, surtout, comment elles on pu rester recluses aussi longtemps. L'enquête ne fait que commencer.