Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L’annonce de Google est une réponse directe à l’ultimatum lancé par le Premier ministre britannique en juillet dernier. David Cameron avait enjoint les géants d’Internet de bloquer l’accès à la pornographie pédophile sous peine d’instaurer de nouvelles lois très restrictives sur l’accès à Internet.
Dont acte : Google et Microsoft, qui gèrent Bing et Yahoo, ont mis au point une nouvelle technologie qui permettra de bloquer les résultats de quelque 100 000 termes de recherches montrant des images d’abus sexuels infligés à des enfants. L’internaute verra apparaître un message d’alerte indiquant que la pédopornographie est illégale.
Ces restrictions s'appliqueront dans un premier temps aux pays de langue anglaise, mais s'étendront dans les six mois au reste du monde et à 158 autres langues.
Néanmoins, certains experts spécialisés dans la protection infantile ont des doutes sur l’impact réel de ces mesures. Ils préviennent que la plupart des pédophiles n’utilisent pas les moteurs de recherche conventionnels pour trouver et échanger des images illégales mais passent par des réseaux et des sites cryptés. Ces experts préconisent plutôt de financer des équipes spécialisées au sein des différentes forces de police pour traquer les cyberprédateurs.