Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard
On ne connait pas les causes de la tragédie. Il n’y a donc pas de responsabilité pénale. Ni pour l’armateur du bateau, ni pour le gouvernement espagnol, dont le tribunal reconnait les efforts faits pour contrôler la tragédie et stabiliser le navire.
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Trois accusés répondaient des faits devant la justice. Seul le capitaine du bateau est condamné pour délit de désobéissance à 9 mois de prison. Le chef machiniste et le responsable de la marine marchande ont été blanchis, seul représentant impliqué du gouvernement de l’époque de José Maria Aznar.
Le président du tribunal a reconnu que l’état du bateau était précaire, sa maintenance insuffisante, mais que l’équipage ignorait l’état réel du bateau. Seule la compagnie propriétaire du Prestige, qui l'a occulté, connaissait l’état exact du pétrolier.
63 000 tonnes de fioul, 2 900 kms de côtes souillées
Le président a longuement énuméré les conséquences du naufrage, 63 000 tonnes de fioul déversé, 2 900 kilomètres de côtes souillées. Le préjudice est estimé à 4 milliards d’euros, la plus grande catastrophe écologique jamais ne survint en Espagne.
Maigre consolation pour les victimes, la responsabilité civile de la tragédie incombe tout de même à la compagnie d’assurances qui est condamnée à verser 22 millions de dommages et intérêts.
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