Aucune pitié pour Nadejda Tolokonnikova. Bien au contraire. Les autorités russes sont en train de transférer la jeune Pussy Riot vers un camp de travail en Sibérie. C'est son mari qui l'a annoncé. Après plus de deux semaines sans nouvelles, il a appris que Nadejda Tolokonnikova se trouvait dans la région de Krasnoïarsk, en Sibérie orientale, à plus de 4 000 km de Moscou.
Le transfert a été décidé quand la jeune femme a repris sa grève de la faim, entamée fin septembre pour protester contre ses conditions de détention dans la colonie pénitentiaire de Mordovie, située à 600 km de Moscou. Nadejda Tolokonnikova, qui est mère d'une fillette de cinq ans, purgeait là-bas une peine de deux ans, infligée pour une « prière punk » contre Vladimir Poutine, qu'elle avait chantée avec les deux autres Pussy Riots dans une cathédrale de Moscou, début 2012.
Au mois de septembre de cette année, Tolokonnikova a adressé une plainte à la justice, accusant le directeur adjoint de la colonie pénitentiaire de Mordovie de l'avoir menacée de mort. Dans une lettre rendue publique par son mari, elle dénonçait également le manque d'hygiène, la nourriture infecte et le froid dans les cellules. Aujourd'hui, elle a été envoyée en Sibérie
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