Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
C’est la deuxième fois que la Pologne se réveille en apprenant la mort de Tadeusz Mazowiecki. La première annonce était partie d’une fausse rumeur répandue dans les prisons communistes où il était interné en décembre 1981. Mais aujourd’hui, à l’âge de 86 ans, l’ancien Premier ministre polonais s’est éteint pour de vrai.
Juriste de formation, il s’est toujours opposé à la répression communiste et a joué un rôle essentiel de négociateur entre le pouvoir de l’époque et l’opposition démocratique incarnée par le syndicat Solidarité et son fondateur Lech Walesa.
A l’été 1989, il devient le premier chef de gouvernement non communiste dans l’ancien bloc soviétique. L’année suivante, il perd l’élection présidentielle contre Lech Walesa. Mais son indépendance d’esprit et sa simplicité lui valent d’être nommé rapporteur de l’ONU pour les droits de l’homme en ex-Yougoslavie, poste dont il démissionne en 1995.
Depuis 2010, il était le conseiller de l’actuel président polonais, Bronisław Komorowski. Ce lundi matin, les drapeaux du palais présidentiel sont en berne.