Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Le logo de ce nouveau parti est un véritable emblème – d’ailleurs choisi par consultation populaire sur les réseaux sociaux : c’est la silhouette d’un homme portant à bout de bras un globe vert, l’ensemble symbolisant un arbre.
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Né de la contestation de Gezi, qui partait d’une revendication écologiste, ce mouvement citoyen prétend vouloir faire disparaître les causes de la révolte qui en juin dernier a explosé aux quatre coins du pays. C’est du moins ce que dit sa page Facebook, qui annonce également sa volonté d’entrer au Parlement pour peser dans la rédaction d’une nouvelle constitution plus démocratique.
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Tout indique donc que le parti Gezi ne présentera aucun candidat aux prochaines municipales, en mars 2014 ; ses responsables disent d’ailleurs juste entamer une tournée dans le pays pour « écouter, en étant conscient de ses responsabilités ». C’est sans doute dommage, car un scrutin local où les questions d’urbanisation ont une vraie importance eût été un bon test, mais il est vrai que le temps est court pour que cette jeune formation puisse prétendre faire une vraie campagne de terrain.
D’autant que parmi les membres fondateurs du Parti Gezi aucun n’a la moindre expérience politique ; ce qui est l’exact reflet du soulèvement citoyen et spontané de juin dernier, mais aussi la principale faiblesse d’une formation qui entend changer le système, de l’intérieur.