A la Une : Kosovo, la fausse «normalisation» et les vrais problèmes d’un État à la dérive

Une revue de presse présentée en partenariat avec Le Courrier des Balkans.

Un État inachevé, corrompu et mafieux, une communauté internationale complice et une influence grandissante de l’islam radical : le Kosovo est aux prises avec trois problèmes majeurs qui l’empêchent d’avancer, malgré cette illusion de la « normalisation » des relations avec Belgrade, qui plaît tant aux Européens. L’analyse sans concession de Veton Surroi.

La dernière crise en date entre Pristina et Belgrade semble réglée. Convoqués d’urgence à Bruxelles, les deux Premiers ministres, Hashim Thaçi et Ivica Dačić, sont parvenus à une entente devant permettre à ce dernier de se rendre dans une enclave serbe du Kosovo, ce que Pristina avait auparavant refusé. La situation reste cependant tendue au Kosovo, à moins d’un mois des élections locales du 3 novembre.

L’Américain Theodor Meron a été reconduit à la tête du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, et dirigera également l’instance qui prendra la relève du TPI lorsque les activités de celui-ci prendront fin. Une décision qui soulève la controverse après les acquittements prononcés par le tribunal à l’égard de nombreux chefs de guerre.

La période de grâce s’achève pour le nouveau gouvernement albanais, qui devra désormais passer à l’action après un début de mandat euphorique. Avantage pour le Premier ministre Edi Rama : l’opposition est toujours « KO » après le départ de la vie politique de son chef historique, Sali Berisha. 

La mode est décidément aux conseillers « spéciaux » : après Dominique Strauss-Kahn, embauché par le gouvernement serbe, c’est au tour de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair d’être catapulté « conseiller spécial pour l’intégration européenne » par le gouvernement albanais. Une mission que le Britannique a accepté « à titre bénévole ». 

Les réfugiés en provenance de Syrie sont de plus en plus nombreux à traverser la frontière entre la Turquie et la Bulgarie. Les autorités estiment à plus de 10 000 le nombre de demandeurs d’asile qui devraient traverser le pays dans les prochains mois, alors que les centres d’accueil ne suffisent plus à la tâche.

Les jeunes diplômés n’ont jamais été aussi nombreux au Monténégro, mais les emplois sont toujours aussi rares. Résultat : les universitaires partent travailler à l’étranger, notamment dans les pays du Golfe, plutôt que de rester au pays, où les seules perspectives d’emploi sont des stages offerts par le gouvernement à la veille de chaque scrutin...

Le gouvernement monténégrin va lancer une vaste commission d’enquête pour élucider les attaques répétées contre des journalistes au cours des dernières années. Une annonce accueillie froidement par la profession, qui déplore l’impunité dont bénéficient les agresseurs et la collusion entre le crime organisé et certaines personnalités politiques.

Le troisième groupe mondial de transport maritime, la compagnie française CMA-CGM, fait face à de faux recrutements sur ses navires. Des agents monténégrins arnaquent les marins, leur promettant un poste à bord en échange d’une avance. En réalité, CMA-CGM ne recrute que des officiers dans les Balkans, réservant les postes « subalternes » à des marins asiatiques, moins payés.

Réductions sévères du salaire des fonctionnaires, hausse de 10% de la TVA sur les produits de base, coupes dans les subventions, économies à tout va dans les ministères... Voici les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement serbe, qui espère ainsi économiser 700 millions d’euros.

Patriarches, métropolites : le ban et l’arrière-ban de la chrétienté orthodoxe seront à Niš, ce dimanche, pour les 1 700 ans de l’édit de Milan. Constantin, premier empereur chrétien, avait alors accordé la tolérance religieuse, mettant fin aux persécutions. Il y a deux semaines, l’Eglise catholique avait déjà célébré cet anniversaire. Tolérance, mais division toujours.

Tout a commencé le 24 juin 1981 lorsque deux jeunes filles auraient vu apparaître la Vierge Marie alors qu’elles étaient à la recherche d’un mouton perdu sur les collines de Crnica, près de Međugorje. Dès lors, six autres enfants confirment leurs dires, certains entendent même des voix… Retour sur l’histoire de Međugorje : lieu saint ou attrape-nigaud ?

La Macédoine n’a pas effectué le recensement de sa population depuis 2002. L’exercice, qui devait avoir lieu l’an dernier, a finalement été interrompu en raison de divergences entre le parti au pouvoir et l’opposition. Tout comme en Bosnie-Herzégovine, où le premier recensement d’après-guerre est en cours, l’exercice est politiquement délicat, et le gouvernement freine des quatre fers pour ne pas se plier au décompte de sa population.

Au bord du lac de Prespa, la station balnéaire d’Oteševo était particulièrement réputée pour la qualité de son environnement et de ses infrastructures. Aujourd’hui, la région est à l’abandon, et les projets de réhabilitation du lieu sont limités.

La Turquie, qui conteste le système de vote mis en place par l’Eurovision, a choisi de créer son propre concours de chansons, réservé aux pays et régions turcophones. La Bosnie-Herzégovine, qui ne s’était pas rendue au dernier concours de l’Eurovision, a déjà manifesté son intérêt...

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