Grèce : les députés d’Aube dorée laissent planer la menace d’une démission

Alors que le parti néo-nazi grec Aube dorée est au centre d’une vaste enquête judiciaire après le meurtre d’un musicien antifasciste, son leader Nikos Michaloliakos laisse planer la menace d’une démission de ses 18 députés. Ce qui provoquerait des élections partielles anticipées.

Des législatives partielles dans plus d’une dizaine de régions replongeraient la Grèce en campagne électorale. Or, la situation politique est déjà suffisamment délicate. La fragile coalition gouvernementale droite-socialiste négocie une nouvelle tranche de prêts d’un milliard d’euros avec les bailleurs de fonds internationaux, dans l’espoir d’aider le pays à sortir de la crise. Une campagne électorale, avec tout son cortège de combats politiques, pourrait plutôt agraver la crise.

Mais pour Nikos MIichaloliakos, le leader du mouvement néo-nazi, il s’agit de « défendre son honneur politique ». Depuis l’assassinat d’un rappeur antifasciste par un militant d’Aube dorée, le parti a adopté un profil bas. Les descentes de la police dans ses locaux se sont multipliées, et d’importantes manifestations ont dénoncé une « montée du fascisme » dans le pays.

En menaçant de retirer ses députés du Parlement, Aube dorée espère sans doute marquer un coup spectaculaire et remonter la pente, alors que le parti a chuté de plusieurs points dans les sondages.

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