Des législatives partielles dans plus d’une dizaine de régions replongeraient la Grèce en campagne électorale. Or, la situation politique est déjà suffisamment délicate. La fragile coalition gouvernementale droite-socialiste négocie une nouvelle tranche de prêts d’un milliard d’euros avec les bailleurs de fonds internationaux, dans l’espoir d’aider le pays à sortir de la crise. Une campagne électorale, avec tout son cortège de combats politiques, pourrait plutôt agraver la crise.
Mais pour Nikos MIichaloliakos, le leader du mouvement néo-nazi, il s’agit de « défendre son honneur politique ». Depuis l’assassinat d’un rappeur antifasciste par un militant d’Aube dorée, le parti a adopté un profil bas. Les descentes de la police dans ses locaux se sont multipliées, et d’importantes manifestations ont dénoncé une « montée du fascisme » dans le pays.
En menaçant de retirer ses députés du Parlement, Aube dorée espère sans doute marquer un coup spectaculaire et remonter la pente, alors que le parti a chuté de plusieurs points dans les sondages.