Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
La pauvreté et le fascisme, comme autrefois, nous allons les combattre ! Voilà ce que l'on pouvait entendre, entre autres, dans le cortège. Les manifestants ne sont pas convaincus des premières réponses apportées par les autorités.
Takis Yannopoulos, membre du collectif « zone antinazie » déclare : « Aujourd'hui nous sommes descendus dans la rue pour dire: ça suffit comme ça avec Aube Dorée ! Nous exigeons la fermeture de tous ses bureaux, dans chaque ville, dans chaque village. Qu'ils aillent vraiment en prison, et pas seulement ceux qui sont directement impliqués : l'ensemble de l'organisation doit être condamnée. Nous ne croyons pas non plus au nettoyage de la police que le gouvernement a annoncé – la police, depuis des années, fait copain-copain avec Aube Dorée et collabore avec elle! Le fait que, symboliquement, quelques policiers ont été écartés, pour nous cela ne veut rien dire ».
Le cortège est allé au plus près des bureaux d'Aube Dorée, situés sur l'une des grandes artères de la capitale, jusqu'à être arrêté par un barrage policier. Quelques projectiles ont volé dans les airs, et la manifestation a rapidement été dispersée.