Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard
C’est l’homme de confiance de Benoît XVI qui va quitter ses fonctions le 15 octobre prochain, le cardinal Tarcisio Bertone souvent critiqué depuis sa nomination en 2006 pour sa mauvaise gestion de la curie romaine. Des problèmes de corruption et de népotisme, entre autres, apparus au grand jour avec les révélations de l’affaire Vatileaks et l’arrestation du propre majordome du pape. Dès sa nomination, en fait, l’archevêque de Gênes avait inquiété certains cercles au Saint-Siège, car il ne provenait pas de la diplomatie vaticane.
Un diplomate de carrière
Moins de six mois après son élection, le pape François a choisi au contraire de prendre à ses côtés un diplomate de carrière, très apprécié dans le monde diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, aujourd’hui nonce au Venezuela, mais auparavant en charge de dossiers diplomatiques brûlants à la Secrétairerie d’Etat. Parmi ces dossiers : la Chine, le Vietnam ou les rapports avec Israël.
En faisant appel à ce prélat polyglotte et fin diplomate, le pape François choisit un homme capable de l’épauler et de conduire avec lui les réformes qu’il entend mener. Il choisit aussi un homme particulièrement jeune pour ce poste. Depuis plus de 80 ans, aucun secrétaire d’Etat n’avait été nommé si jeune. A l’époque, en 1930, le nouveau numéro deux du Vatican avait 53 ans et il s’appelait Eugenio Pacelli, le futur pape Pie XII !