Pale, ville de la banlieue de Sarajevo en Bosnie, a été la capitale des Serbes de Bosnie pendant la guerre. Un statut qu’elle perdra en 1995 après les accords de Dayton et Sarajevo redeviendra la capitale officielle de ce pays meurtri par quatre années de guerre.
L’accueil en héros de Momcilo Krajisnik ravive des blessures. Mais il a invité ses compatriotes à entamer un processus de réconciliation avec les musulmans et les Croates. « Seuls les vaincus ressentent de la haine et le désir de vengeance », a-t-il lancé à la foule. « Tendons la main à tous ceux qui souhaitent la réconciliation. »
Bras droit de Karadzic
Momcilo Krajisnik était le bras droit de Radovan Karadzic, le chef politique des Serbes de Bosnie pendant la guerre, actuellement jugé pour génocide devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye. Ils formaient tous les deux le « noyau dur » de ceux qui ont planifié le nettoyage ethnique durant la guerre en Bosnie. Une guerre qui a fait 100 000 morts et 2 millions de déplacés.
Condamné en première instance par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie à 27 ans de prison, Momcilo Krajisnik a vu sa peine réduite à 20 ans en appel, en mars 2009. Une peine qu'il a purgé dans une prison britannique jusqu'à sa libération anticipée. Momcilo Krajisnik s'est dit lui même surpris par cet accueil pour un criminel de guerre.