Un chèque de 310 millions d'euros au fisc britannique, un autre de 416 millions au fisc autrichien, voici le premier versement d'une série de douze. Cet argent est celui de fortunes britanniques et autrichiennes, placé en Suisse mais jamais déclaré dans les pays d'origines des titulaires des comptes. L’idée des accords bilatéraux conclus en janvier dernier est de régulariser la situation.
Les sommes non déclarées sont reversées. Mieux, le fruit des intérêts perçus par les banques est également taxé et l'argent rendu. Les clients britanniques ou autrichiens de banques suisses qui n'avaient rien déclaré à leur propre fisc ont encore deux possibilités : soit ils se dénoncent, soit ils participent à l'accord.
Selon Berne, quelque 28 500 clients de ces deux nationalités se sont dénoncés, ils auraient déposé en tout près de 13 milliards de francs suisses dans des banques du pays. Des négociations sont en cours avec l'Italie et la Grèce ; tout comme des accords bilatéraux avec la Suisse et un accord global avant la fin de l'année au sein de l'Union européenne avec l'adoption d'une nouvelle directive sur l'épargne.
Cet accord permettrait la levée du secret bancaire, et une lutte plus efficace contre la fraude fiscale qui représente chaque année un manque à gagner de 1 000 milliards d'euros pour l'Europe, 60 à 80 milliards d'euros pour la France.