Avec notre correspondante à Istanbul, Marion Fontenille
Face aux policiers se trouvaient quelques milliers de manifestants. Ils résistent mais sont atterrés par la situation, comme l’explique l’un d’eux, Sertaş, surpris par ses attaques : « A chaque fois, ils font quelque chose à laquelle on ne s’attend pas. On pensait pouvoir accéder à Gezi et quand on est arrivés, la police nous attendait avec des camions blindés. Je suis déçu mais si ça recommence, je reviendrais prendre ma ration quotidienne de gaz, et ça continuera comme ça »….
Malgré les arrestations en grand nombre et les violences policières, ils sont décidés à mener le combat jusqu’au bout. Auront-ils accès au parc ? Ozge, résistante depuis le début, n’y croit plus : « Je suis sûre que si après tout ça les gens accèdent au parc, boivent du thé et viennent pique-niquer, ça sera juste pour les supporters de l’AKP. Les autres ne pourront pas venir ni à Istiklal ni à Taksim, et encore moins dans le parc »….
Ce n’est que vers une heure du matin qu’une centaine de personnes ont finalement réussi à entrer dans le parc Gezi.