Jean-Claude Juncker pris dans un scandale lié aux services de renseignement luxembourgeois

Au Luxembourg, les services de renseignement sont sous le feu des critiques. Une commission d’enquête parlementaire vient de conclure à la responsabilité politique du Premier ministre Jean-Claude Juncker dans un scandale qui pourrait bien lui coûter sa place.

En 2005 ou 2006, dans des conditions jamais encore élucidées, un enregistrement clandestin est effectué d’un entretien en tête à tête entre le chef du gouvernement Jean-Claude Juncker et le grand-duc Henri. Un disque audio numérique crypté de cette conversation existerait, même si personne ne reconnaît en être détenteur.

En 2007, le directeur de l’époque du Service de renseignement de l'Etat luxembourgeois, le Srel, enregistre un entretien privé qu’il a avec M. Juncker à l’insu de celui-ci, au moyen d’une montre magnétophone.

Plus récemment, le Srel s’est illustré par des initiatives individuelles obsessionnelles, comme l’acharnement qui vise à démontrer, contre toute vraisemblance, que le procureur général d’Etat était un homosexuel pédophile.

La responsabilité de Juncker engagée

Confronté à l’évidence que le Srel échappait à tout contrôle gouvernemental, le Parlement a installé, à la fin de l’année dernière, une commission d’enquête. Le rapport de celle-ci accable Jean-Claude Juncker qui aurait trop fait confiance aux responsables du Srel et n’aurait pas fait preuve de toute la vigilance nécessaire dans l’exercice de ses responsabilités ministérielles.

Désormais adopté, ce rapport fera l’objet mercredi prochain, le 10 juillet, d’un débat et d’un vote après que les élus auront entendu le Premier ministre sur son action.

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