Pas question, pour Recep Tayyip Erdogan, de céder à la principale revendication des protestataires, celle qui avait mis le feu aux poudres il y a une semaine, à savoir le rejet du projet d'aménagement urbain du parc Gezi, qui jouxte la place Taksim, en plein cœur d'Istanbul.
« Le projet respecte l'histoire, la culture et l'environnement et nous le mènerons à bout », a-t-il martelé. Et de rajouter : « Ce que nous faisons, c'est protéger les droits de la majorité et préserver la beauté d'Istanbul. » « Nous ne permettront pas à une minorité de dicter sa loi à la majorité », a-t-il insisté, très déterminé. Il a reproché à ses détracteurs « leur mauvaise foi manifeste ».
M. Erdogan a dénoncé, comme il l'avait déjà fait le week-end dernier, la présence d'extrémistes dans les rangs des protestataires, y compris certains impliqués dans le terrorisme. Il a ainsi désigné, sans le nommer, un groupe d’extrême gauche interdit, qui avait revendiqué un attentat en février contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara.
Le chef du gouvernement a aussi affirmé que sept étrangers sont impliqués dans les troubles et ont été arrêtés. Six d'entre eux ont été présentés devant le procureur de la République. Seul bémol : le Premier ministre turc a dit qu'il ne considérait pas les écologistes comme des fauteurs de troubles.